Armoire Gabriela - 20 mars 2020

Gabriela,

Avant ta naissance, j’ai décoré avec un papier fleuri l’armoire qui appartenait à ton père. Cette armoire t’appartient à partir de ce moment où il a fini d’abriter « le café » et a commencé à fleurir ta chambre.

Tu sais ma petite "pequeña gordis" ? je n’aimais pas du tout ce meuble. Je la trouvais vieille, moche, mais ceci il y a neuf ans ou quelque chose comme ça. Nous étions à Pompidou dans le « palacito 3 » et j’ai compris que pour ton père il était essentiel de la garder. Elle avait vécu la guerre de quitter l’enfance.

Elle portait des carrés blancs. Non ! Je me trompe ! Elle était blanche avec des carrés bleus, un peu bleu marin avec des lignes, toutes fines et vertes. Elle avait des trous. Je le répète, elle n’était pas joli pour moi et notre studio d’un peu plus de 25m2.

Je l’ai transformée donc un jour en couleur « beige » ou « crème » pour les bords et pour les carrés j’ai mis un papier collant marron « café ». Elle est devenue en quelque sorte colombienne. Il y avait peut-être ce besoin en moi de garder un des moments les plus purs du dimanche soir avec tes grands-parents : prendre un « café » con « leche ».

Lors de notre déménagement dans ce palace de Verdun nous l’aimions déjà. Elle nous a servi de bibliothèque, de rangement. A Pompidou elle était notre armoire à vêtements. C’est bien, nous avions le nécessaire…

Après, il y a un peu plus d’un an, je me suis dit tiens ! Elle pourrait être pour Gabrielita ! Et je n’ai pas hésité, je me suis déplacé à Castorama à La Défense et j’ai trouvé une couleur rose et un papier collant comme celui collé ci-dessous.

J’ai adoré la transformer, coller également dans tout le centre un scotch à cœurs et à l’intérieur des images naturelles de quelques coins du monde.

Le mois de juin 2019, j’ai collé aussi quelques images du jeu du baby shower où nos amis t’ont imaginé en te dessinant.

Je ne sais pas mi Gabriela si un jour tu l’aimerais, je ne voudrais rien espérer sur ta surprise avec autant de flores de todos los colores.

Saches seulement qu’elle est à toi. C’est déjà un de nos héritages, un bien précieux, un baume pour les beaux souvenirs, l’espoir de te voir grandir avec elle.

Te amo, ta maman, Laura Devos

20.03.20